- bébête
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• 1834; de bête♦ Fam.1 ♦ Un peu bête, niais. Il est bébête. ⇒fam. couillon, nunuche.2 ♦ N. f. Lang. enfantin Petite bête. La bébête qui monte, qui monte, qui monte !Synonymes :- bêta (familier)- enfant- puérilContraires :- avisé- déluré- dessalé (familier)- fin- futé- malin- rusé● bébête nom féminin Familier. Petite bête, insecte.bébêteadj. et n. f.d1./d adj. Fam. Niais.d2./d n. f. Enfantin, Fam. (Cour. dans le Pacifique) Tout insecte insignifiant et inoffensif. (V. bibe et bibite.)⇒BÉBÊTE, adj. et subst.I.— Adj. D'une niaiserie enfantine, ridicule. Petite pièce naïve et bébête (RENARD, Journal, 1897, p. 437) :• 1. Ah! quel gogo que cet Armand Charpentier! Est-il possible de rester si innocent, si ingénu, si provincial, si peu informé, si peu renseigné, si bébête, en vivant à Paris au milieu de ses lettres? ...E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1892, p. 194.— Emploi subst., en apostrophe (avec une nuance d'affection). Personne sotte :• 2. Je plaisante, bébête, ne te fâche donc pas.BECQUE, La Parisienne, 1885, I, 2, p. 269.II.— Subst. [Dans le lang. enfantin] Animal :• 3. Je savais quel dégoût ma grand'mère avait de voir certaines bêtes, à plus forte raison d'être touchée par elles. (...) Aussi Françoise m'exaspérait-elle en lui répétant avec ces petits rires qu'on a avec un enfant qu'on veut faire jouer : « Oh! les petites bébêtes qui courent sur Madame. »PROUST, Le Côté de Guermantes 2, 1921, p. 335.1re attest. av. 1850 (BALZAC, Lettres à l'Étrangère, t. 3, p. 38); issu de bête, par réduplication enfantine de la 1re syll. sans doute. — Seule transcr. dans PASSY 1914 [
]. — Fréq. abs. littér. : 29.
BBG. — WEXLER (P. J.). Pour l'ét. du vocab. des vaudevilles. In : [Mél. Cohen (M.)]. The Hague-Paris, 1970, p. 212.bébête [bebɛt] adj. et n.ÉTYM. 1834, Balzac; 1808, appellatif pour un animal; redoublement de bête.❖♦ Familier.1 Un peu bête, niais. ⇒ Cucul, nigaud. || Une chanson bébête.1 Je l'ai trouvé (Sully Prudhomme) trop bébête, quand il a déclaré qu'il vaudrait mieux rester tranquillement dans son coin à travailler les belles-lettres, plutôt que de sauter dans le forum plein de poussière et de sang !J. Vallès, Cri du peuple, p. 248, in D. D. L.2 Un ancien philosophe chinois prononce cet encouragement à la vertu, un peu bébête, « que si le gouvernement d'un petit État est bon, tout le monde (tout le monde chinois, cela va de soi) y affluera », et en augmentera la puissance et la prospérité.Henri Michaux, Un barbare en Asie, p. 177.3 Il s'écriait : « Ce sera merveilleux, tu verras, nous deux ». L'amour le rendait bébête.J. Dutourd, les Horreurs de l'amour, p. 660.2 N. Appellatif affectueux. ⇒ 2. Bêta. || Mais non, bébête, ce n'est pas grave ! || Gros bébête !3 N. f. (Dans le langage enfantin). Petite bête. || La bébête qui monte, qui monte, qui monte !4 — Combien sont-ils ?Ils dressent la tête comme des oiseaux au bord du nid. Et l'homme dit, d'une voix douce et gaie : — Regarde les bébêtes !J. Renard, Journal, 11 sept. 1907.
Encyclopédie Universelle. 2012.